Le diacre Maximilien vous souhaite lui-aussi la bienvenue au Musée de la Cathédrale d'Anagni.

Nous nous trouvons à présent à l'intérieur de la bibliothèque du chapitre. Elle est constituée d'une riche collection de plus de 1 800 volumes qui datent du XVe au XXe siècle. C'est le résultat de collectes et de dons provenant de différents chanoines depuis les débuts du livre imprimé et, de manière incroyable, elle conserve également des incunables, c'est-à-dire les premiers ouvrages de typographie, également connus sous le nom de quattrocentine, œuvres du XVe siècle.

Vous êtes maintenant à l'intérieur de la salle du chapitre. Cette salle tire son nom du Chapitre, c'est-à-dire de l'assemblée des chanoines responsables d'une église; ce terme fait référence à la tradition de lire, pendant les réunions, un chapitre de la Règle, dans le cas des ordres monastiques, ou un passage des Saintes Écritures.

La Nouvelle Sacristie est une petite pièce qui abrite des vêtements liturgiques datant du XVIIe au XXe siècle et des objets précieux tels que des calices, des pyxides, des patènes et des ostensoirs de type ambrosien. Nous notons par-dessus tout, les deux burettes en verre de couleur verte et en métal précieux, qui appartenaient à l'origine au pape Paul V Borghèse, ainsi qu’une stauroteca en bois et en nacre. Dans le reliquaire central sont exposés de nombreux reliquaires, dont le magnifique buste en argent de la Vierge contenant la relique de son manteau.

Les sacristies ont été construites au IXe siècle bouchant ainsi un portique qui donnait sur le cloître, comme on peut le voir en regardant par les fenêtres. Elles abritent une série d'armoires murales en noyer de belle facture du Latium, datant du début du XXe siècle, caractérisées par des moulures très simples, des lignes austères et une absence volontaire de décoration.

La plupart des objets exposés dans cette salle sont issus d’une donation de Boniface VIII et sont consignés dans le précieux manuscrit que vous avez vu dans la salle capitulaire. Boniface, qui est considéré comme le dernier pape du Moyen Âge, et aussi, d'une certaine manière, comme le premier de l'époque moderne et clôture la série des papes qui ont vécu de manière régulière et continue dans la ville.

La tradition veut que la chapelle du Sauveur ait été construite sur l'ordre de l'évêque Pierre de Salerne en personne, lorsque la Cathédrale fut achevée. Il consacra cette chapelle au Sauveur et à saint Benoît.

La construction de la Cathédrale a été réalisée entre 1072 et 1104, sur ordre de l'évêque Pierre de Salerne.

La construction de la chapelle Caetani a été achevée en 1296 à la demande du pape Boniface VIII, afin d'abriter les restes de certains parents du pontife et de célébrer son double pouvoir, temporel et spirituel, ainsi que sa lignée familiale.

Vous venez de descendre les marches et vous vous trouvez à l'intérieur d'un passage entre l'Oratoire de St Thomas Becket, que vous visiterez d’ici peu, et la Crypte de St Magno. Il s'agit d'un ancien lieu dédié à la sépulture d'illustres personnalités d'Anagni qui pouvaient aspirer à être enterrées sous le sol de la Cathédrale, dans une tombe proche du lieu sacré par excellence : la crypte. L'escalier d'accès depuis la nef de gauche, et que vous venez d'emprunter, a été ajouté au XVIIe siècle.

Vous vous trouvez à l'intérieur d'un ancien mithraeum datant du 1er ou du 2e siècle de notre ère, un temple païen dédié au dieu Mithra. C'est l’espace le plus ancien de l’ensemble de la Cathédrale d'Anagni. Il se présente avec les caractéristiques architecturales d'origine et avec le toit traditionnel en carène: en effet, il a la forme d'un navire renversé.

Bienvenue dans la célèbre crypte de San Magno, qui a toujours été un lieu de foi et d'art, une destination pour de nombreux pèlerins et dévots en quête de charité et d'espoir, mais aussi une fenêtre ouverte sur le Moyen Âge, lorsque la lumière et la couleur permettaient de saisir la beauté de l'au-delà.

Commençons notre récit par les deux premières voûtes, celle qui se trouve au-dessus de l'entrée et la suivante : c'est ici qu'est illustrée la Création du Cosmos et ses composantes physiques. Dans la première voûte se trouve la représentation du Firmament avec les signes du zodiaque. Certains signes comme le lion, le cancer et le poisson sont encore visibles.

Sur les voûtes de la nef centrale sont représentée les récits de l'Arche de l’Alliance de l’Eternel, tirés du premier livre de Samuel dans l'Ancien Testament. Le récit commence sur la fresque de la première voûte avec la bataille d'Aphek, lorsque les Philistins tuèrent les fils du prêtre Eli et volèrent l'Arche. Le prêtre Eli, en recevant la bouleversante nouvelle, tomba de son siège et mourut.

Faites maintenant demi-tour et retournez au centre de la crypte, devant le maître-autel. Dans le bassin de l'abside et dans les trois voûtes adjacentes, est représentée l'Apocalypse de Jean.

Après avoir laissé derrière nous la crypte et la Cathédrale, nous entrons dans la dernière salle de la visite du musée, qui est divisée en trois grands espaces. Le premier est appelé le cryptoportique. Il s'agit d'un long portique couvert par de puissants arcs du XIIIe siècle. Cette première salle présente une riche collection archéologique de cippes, d'inscriptions et de pierres tombales d'époque romaine et, à l'intérieur des trois vitrines, des pièces ayant appartenu à Onorato Capo et offertes à la Cathédrale au début du XXe siècle. Nous remarquerons surtout les ollae, les lampes à huile, un rare hochet en forme de porcelet et des offrandes votives, dont certaines en forme d'organes humains ou de fruits. Aucun des objets exposés dans cette salle n'est directement lié à l'histoire de la Cathédrale, car ils remontent à des périodes historiques antérieures à sa construction.